La première entrée royale du château
En 1528, à Fontainebleau, François Ier lance sa première grande campagne architecturale et avec celle-ci les travaux de la Porte Dorée et de la Galerie François Ier. Plusieurs hypothèses apparaissent qu’en à l’origine de son nom.
Vient-il de son décor doré ? de son orientation plein sud ? ou de l’ « Orée » de la forêt. Aujourd’hui encore plane le mystère sur le nom de ce pavillon.
L’architecture et le décor édifiés à la place de l’ancien châtelet médiéval sont à la gloire de son commanditaire, François Ier, dont le chiffre figure sur les chapiteaux et dont l’emblème, la salamandre, orne le tympan.
Entrée royale attenante à la salle de Bal construite sous Henri II, la Porte Dorée fait partie intégrante de la scénographie d’entrée des somptueuses fêtes organisées à la cour des Valois.
Participant à la mise en scène de cette majestueuse entrée royale, une allée de tilleuls conduit au pavillon, prenant plus tard le nom d’allée de Maintenon ; allée par laquelle Charles Quint aperçoit pour la première fois, au cours de l’hiver 1539, la silhouette du château de Fontainebleau.
La Porte Dorée conserve sa fonction historique d’entrée principale du château jusqu’à la seconde moitié du XVIe siècle.
Ouvrant directement sur la forêt et offrant un belle perspective sur le Petit Mont Chauvet, la Porte Dorée constitue le passage privilégié des départs et des retours de chasse des souverains, comme par exemple sous Louis XV.
Les fresques de Primatice
Entre 1541 et 1544, l’artiste italien Primatice s’attèle à la réalisation des huit fresques de la porte Dorée. Devenu le Maître de Fontainebleau à la mort de Rosso Fiorentino en 1540, il choisit, pour orner la voute et le portique, des thèmes mythologiques chers à François Ier. Primatice puise son inspiration dans les récits emblématiques de l’Antiquité que sont les Fastes d’Ovide ou encore l’Illiade. C’est ainsi qu’apparaissent au grès des coups de pinceaux Hercule, Zeus, Héra, Hypnos et autres dieux de la mythologie.
Chaque scène fait écho à l’histoire de France et particulièrement à l’histoire personnel de François Ier. Certaines fresques peuvent être ainsi interprétées comme étant une référence à la mort du dauphin François III ou encore comme l’illustration de l’antagonisme entre François Ier et son fils, le futur Henri II. Ces fresques témoignent du génie d’invention du Primatice qui, par ses compositions, souhaite par-dessus tout raconter la Grande Histoire.
Nombreux ont été les architectes et artistes à s’être inspirés au fil des ans de la porte Dorée. L’architecte Charles Percier à travers ses nombreux croquis en est le parfait exemple.