Joseph-Marie Vien (1716-1809)
1763
H. 116 cm ; L. 141 cm
Huile sur toile
Château de Fontainebleau, Inv 8424
Galerie des Fastes.
Ce tableau de Joseph Marie Vien (1716-1809) fut peint en 1763 et offert en 1788 à la comtesse du Barry, la dernière et sulfureuse maitresse de Louis XV, qui l’installa dans son château de Louveciennes. Il fut confisqué durant la Révolution et envoyé à Fontainebleau en 1837 pour orner l’antichambre de l’appartement de la duchesse d’Orléans, belle-fille du roi Louis-Philippe. Le tableau, fort admiré au Salon et notamment par Diderot constitue pour l’histoire de la peinture, une sorte de manifeste du néoclassicisme. Le sujet est inspiré d’une peinture romaine antique découverte en 1759 à Gragnano, près de Naples et diffusée par la gravure dès 1762.
De nombreux détails inscrivent l’œuvre dans le « goût à la grecque » qui gagne les arts à cette époque. Aux concrétions rocailles succèdent les frises de triglyphes et métopes, les pilastres cannelés et les coiffures et costumes à l’antique au drapé savant, portés par les jeunes femmes de cette toile. Toutefois, les visages gracieux aux teints poudrés, le délicat coffret à bijoux, les gestes suaves et le détail de la rose posée sur la table placent cette scène dans une atmosphère de boudoir, qui n’est pas sans rappeler le thème rococo de la marchande de mode.
Expositions
2018-1019, Château de Fontainebleau, Louis-Philippe à Fontainebleau. Le Roi et l’Histoire.
2013-2014, Montpellier, Musée Fabre, Le goût de Diderot. Greuze, Chardin, Falconet, David…
2010-2011, Paris, Musée du Louvre, L’Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIème siècle.
1998, Château de Fontainebleau, Peintures pour un château. Cinquante tableaux (XVIème – XIXème siècle) des collections du château de Fontainebleau.
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