130 hectares de parc et de jardins

Accès libre

Sur un domaine de 130 hectares, le château déploie ses divers corps de bâtiments entre quatre cours principales, trois jardins et un parc. L’étonnante diversité de formes, de couleurs et de structures des édifices, reflétant les goûts des différentes époques auxquelles ils furent bâtis, fit dire à un visiteur anglais que Fontainebleau était un « rendez-vous de châteaux ». L’harmonie qui se dégage, malgré tout, de cet ensemble résulte de la volonté des souverains de s’inscrire dans la continuité de leurs prédécesseurs. Cette succession de scénographies architecturales se déploie le long de jardins dont la conception générale fut entièrement revue au cours du XIXe siècle : le jardin de Diane et le jardin Anglais adoptèrent des styles paysagers à l’anglaise. Le Grand Parterre classique d’André Le Nôtre (1660-1664), et ses 14 hectares de jardin à la française, quant à lui, offre une expérience de l’espace et des perspectives totalement différentes. Il est prolongé, au-delà du bassin des Cascades, par un long parc que traverse, dans toute son étendue, le grand canal d’Henri IV.

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Allée de Maintenon- Château de Fontainebleau (c) Beatrice Lécuyer-Bidal

La porte Dorée

La porte Dorée remplaça, en 1528, une porte médiévale installée au même emplacement. Sa superposition de loggias, aux voûtes reposant sur des colonnes angulaires, ainsi que son ordonnance de pilastres et de frontons, en fait l’un des ouvrages architecturaux les plus novateurs des premiers remaniements de Fontainebleau par François Ier. D’un aspect tenant à la fois du châtelet médiéval français et des résidences des princes italiens, elle témoignait du souhait du roi de magnifier l’entrée de sa résidence rénovée. Ouvrant directement sur la cour ovale par un porche d’entrée orné des fresques de Primatice, cette porte resta, durant des siècles, l’entrée principale du château.

La cour Ovale

Cœur historique du château où se dresse encore la grosse tour carrée du donjon, la cour Ovale correspond à l’emplacement du premier château médiéval. Bordée de façades entièrement reconstruites dès 1528 par François Ier en réutilisant au maximum les maçonneries anciennes, cette cour fut, durant des siècles, la véritable cour d’honneur du château, offrant un accès direct aux appartements royaux. Le portique à colonnes et arcades triomphales, dit « de Serlio », desservait, par un escalier disparu, les appartements du premier étage et témoigne des ambitions de plus en plus monumentales que François Ier nourrit pour Fontainebleau. Souhaitant sans cesse rehausser la majesté de cette cour, Henri IV tenta de corriger son asymétrie en lui appliquant un plan en U. La cour Ovale ouvre au midi par la porte Dorée et, à l’Est, sur la cour des Offices par la porte du Baptistère.

Cour Ovale- Château de Fontainebleau

La porte du Baptistère

C’est Henri IV, grand roi bâtisseur, qui fit élever, vers 1606, cette porte triomphale surmontée d’un dôme, offrant à la cour ovale une ouverture à l’Est. Sorte d’arc de triomphe moderne, sa base est le remploi de l’imposant portail à bossages rustiques que Primatice avait dressé en 1565 pour la porte à pont-levis dominant le fossé. Le niveau supérieur, en forme d’arcade, est surmonté d’un dôme à pans et orné de sculptures figurant des Victoires soutenant les armes du roi. Monument commémoratif magnifiant l’entrée dans la cour ovale, la porte tient son nom du baptême de Louis XIII, fils d’Henri IV, qui s’était déroulé, le 14 septembre 1606, dans cette même cour.

La cour des Offices/quartier Henri IV

Vaste ensemble formé par trois ailes en grès, briques et moellons enduits, cette avant-cour démontre l’ambition d’Henri IV de créer un nouvel accès au château, par la ville. Élevée entre 1606 et 1609, la cour des Offices ou « quartier Henri IV », abritait les communs et les cuisines dans une architecture on ne peut plus monumentale. Ouvrant sur la ville par une porte creusée dans une niche géante, elle déroule une séquence architecturale impressionnante et permet d’atteindre la cour ovale par la grille des Hermès et la porte du Baptistère.

Quartier Henri IV

La cour de la Fontaine

Fermée sur trois côtés et regardant au midi sur l’étang aux Carpes, cette cour tire son nom de la fontaine monumentale qui y fut édifiée au XVIe siècle, alors surmontée de l’Hercule de Michel-Ange. Cette cour naît de l’espace défini au sud par la berge de l’étang, et au nord par l’aile de la Galerie François Ier reliant le logis royal du donjon et la chapelle de la Trinité. La cour est fermée, à l’est, par l’aile de la Belle-Cheminée du Primatice (v.1565-1570), organisée autour de deux rampes d’escalier magnifiant l’entrée du nouvel appartement du roi. Face à elle, à l’ouest, l’aile des Reines-Mères (1558-1565) se termine par le Gros Pavillon de Gabriel (1750), participant du projet de Louis XV de doter le château de l’élégance et du bon goût du classicisme français. Au rez-de-chaussée de ce Gros Pavillon, les chiens de Fô chinois marquent l’entrée du « musée de l’impératrice Eugénie » que cette dernière fit aménager dans les années 1860.

L’étang aux Carpes et son pavillon

Ouvrant sur le midi, l’étang aux carpes doit son nom aux fameuses carpes dont la présence à Fontainebleau est attestée depuis Henri IV. À l’est, les eaux de l’étang sont retenues par une digue que l’on nomma « chaussée de l’étang » avant qu’elle ne fût rebaptisée « allée de Maintenon ». Dès le XVIe siècle, la pièce d’eau de 6 hectares, créée au Moyen-Âge pour drainer l’eau des jardins, servit de cadre aux somptueuses festivités nautiques de la cour des Valois. Le pavillon à pans fut édifié par Louis Le Vau sous Louis XIV, en 1662, et restauré en 1807, lors des aménagements préalables à la création du jardin anglais. Il fut construit à peu près dans l’alignement du grand canal et du Grand Parterre, ouvrant une large perspective vers l’est.

Étang aux carpes

La cour d’Honneur

Fermée sur trois côtés et regardant à l’ouest sur la ville depuis la destruction de la quatrième aile et la création d’une grille en 1809-1810, cette « grande basse cour » au plan régulier du XVIe siècle s’est progressivement imposée comme la cour principale du château. Appelée « cour du Cheval Blanc » depuis l’installation, au XVIe siècle, d’un cheval de plâtre en son centre, elle est bordée à l’est par l’emblématique aile de l’escalier en Fer-à-cheval rythmée par cinq pavillons dont la construction s’est étalée du XVIe au XIXe siècle. Au nord, l’aile des Ministres, édifiée dans les années 1530 porte haut les chiffres de François Ier et sa salamandre. Face à elle, l’aile Louis XV, plus haute, arbore des façades de brique et de pierre maintenant l’harmonie colorée de la cour. Cette aile Louis XV fut édifiée dès 1739 sur les décombres de la galerie d’Ulysse afin d’y abriter des logements de cour, et sa construction ne s’acheva que dans les années 1773-1774. Depuis les adieux de Napoléon Ier à sa vieille garde, le 20 avril 1814, cette cour devenue la vue la plus célèbre du château de Fontainebleau, est aussi appelée « cour des adieux ».

L’escalier en Fer-à-cheval

La construction d’un grand escalier d’apparat, ouvrant un accès direct à la galerie François Ier et aux appartements royaux, donnait à la « cour du Cheval blanc » un statut de cour principale concurrençant la très ancienne cour Ovale. Remplaçant le premier escalier en fer à cheval édifié au XVIe siècle par l’architecte français Philibert Delorme, l’actuel escalier fut construit en 1632. Il fut l’un des rares travaux ordonnés par Louis XIII à Fontainebleau, comme en témoigne son emblème, le caducée, rythmant sa double rampe courbe. Ce monumental escalier de grès est devenu le symbole du château, et fut copié à plusieurs reprises dans d’autres résidences. C’est au pied de ce symbole de l’apparat royal, et suite à une mémorable descente de ses marches, que Napoléon Ier fit son célèbre discours des adieux à la garde impériale, le 20 avril 1814.

Le jeu de paume

La salle du jeu de paume de Fontainebleau a été bâtie sous Henri IV en 1601. Après l’incendie de 1702, elle est reconstruite 30 ans plus tard sous Louis XV.

Le jeu de paume est le sport à l’origine du tennis et le premier sport de raquette de l’Histoire. Les règles sophistiquées ont été publiées dès le XVIe siècle et sont restées quasiment inchangées depuis. Sport d’adresse, de force et de rapidité, il possède une dimension stratégique permettant de s’y amuser à tous les niveaux.

Sport populaire français qui était pratiqué aussi bien par les rois et l’aristocratie que par la bourgeoisie, les gens de métier, les étudiants, les soldats, ou les ecclésiastiques, le jeu de paume est aujourd’hui dominé par les anglo-saxons et la salle de Fontainebleau est l’une des rares encore en activité en France.

Le Cercle du jeu de paume, à l’origine de la remise en état en 1989, y organise régulièrement des tournois nationaux ou internationaux et permet aux adeptes de cette discipline d’y jouer tout au long de l’année. Guillaume Dortu, maître paumier du Cercle, vous y accueille sur rendez-vous pour des initiations individuelles ou en groupe.

 

Contact :

Cercle du jeu de paume de Fontainebleau

Maître paumier : Guillaume Dortu

01 64 22 47 67 / 06 71 33 52 26

Info@paume-fontainebleau.com

Le parc

Étendu au-delà du dénivelé du bassin des Cascades, le parc marquait autrefois – à l’est – les limites du domaine royal. Depuis le village d’Avon, il était traversé par la principale voie d’accès au château. Sa configuration actuelle, l’organisation du réseau de cascatelles et d’allées en étoile, résulte de la création, sous Henri IV, d’un grand canal long de près de 1200 mètres (1606-1609) pour 40 mètres de large. Planté initialement de plus de soixante mille arbres où croissaient les rangées de peupliers blancs, les chênes et les arbres fruitiers, ce « parc fermé » et son canal étaient la fierté du roi, qui en suivit le chantier. En 1609, il fallut plus d’une semaine pour le remplir et, dès l’automne, le roi y naviguait.

Parc

La grotte des Pins

Exemple précoce de grotte artificielle en France, la « grotte des pins » termine l’extrémité de l’aile Louis XV construite à la place de l’aile de la galerie d’Ulysse. Édifiée au début des années 1540 pour marquer l’entrée du jardin des Pins de François Ier, cette grotte maniériste à l’italienne, sans doute conçue par Primatice, s’ouvre par trois arcades en blocs de grès, taillées à la manière rustique. Les piles sont constituées d’Atlantes monumentaux qui, emprisonnés dans la matière minérale, représentent les forces contenues de la Nature environnante, cédant « aux miracles de l’art » (Malherbe). 

Le grand parterre

Le Grand Parterre

La création du Grand Parterre de 1660 à 1664 – le plus vaste d’Europe, avec ses 14 hectares – par André Le Nôtre et Louis Le Vau, témoigne de la clarification de l’espace voulue par Louis XIV à Fontainebleau. Les broderies de buis de ce jardin à la française ont disparu sous Louis XV. Subsistent le tracé général des compartiments d’herbe, les bassins ornés de statues, dont celui des Cascades (XVIIe et XIXe siècles), regardant à l’est vers le Canal d’Henri IV. Depuis 1817, une large vasque, dite « le pot bouillant », prend place en son centre tandis qu’au midi, du côté de la forêt, le rond d’eau est orné d’une statue du Tibre. Quatre sphinges en grès, déesses léonines sculptées par Lespagnandelle en 1664, marquent depuis Louis XIV la frontière entre le Parterre et le parc.

Le jardin de Diane

Ancien jardin réservé de la Reine, il est bordé des espaces les plus intimes des souveraines (Petits Appartements de l’Impératrice, boudoir Turc de Marie-Antoinette). En effet, ce jardin était, jusqu’au XIXe siècle, fermé par des bâtiments dont la destruction, suivie de l’achat d’une bande de terrain complémentaire, a permis l’agrandissement du côté de la ville. Réaménagé en jardin paysager à l’Anglaise, planté d’arbres remarquables tels qu’un catalpa ou un tulipier de Virginie, il tire son nom d’une fontaine ornée d’une statue de Diane chasseresse. Seule survivante des riches fontaines créées sous Henri IV, elle est positionnée au centre d’un bassin circulaire à gradins. Sur la partie basse d’un piédestal présentant en majesté la déesse armée de son carquois, quatre têtes de cerfs en bronze, exécutés par Pierre Biard, ainsi que quatre chiens, rappellent que Fontainebleau était considéré comme le « temple de Diane », château de chasse prisé par les souverains.

Jardin de Diane du château de Fontainebleau
Jardin Anglais-Château de Fontainebleau © Jérôme Schwab

Le jardin Anglais

L’aménagement de ce jardin paysager à l’Anglaise est dû à Hurtault, l’architecte de la grille d’Honneur, en 1810-1812. Si l’on sait que Napoléon Ier n’appréciait pas particulièrement les jardins de ce type, il correspond toutefois à la mode du temps. Planté d’essences rares du monde entier et aménagé de chemins étroits et sinueux, il est parcouru d’une rivière artificielle et renferme encore, dans ses recoins secrets, la « fontaine Belle-Eau » qui donna son nom au château, et dont la source fut sans cesse mise en valeur par les souverains. Il succède à une série de jardins créés depuis le règne de François Ier dans cette partie ouest du domaine gagnée sur les terres des religieux, dont le fameux jardin des Pins.

Ticket blanc

Billets et tarifs

Billetterie

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Horaires d'ouvertures

Le château

Le château est ouvert tous les jours, sauf le mardi, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.

D’octobre à mars : 9h30 à 17h (dernier accès à 16h15).

D’avril à septembre : 9h30 à 18h (dernier accès à 17h15).

Le parc et les jardins sont ouverts, dans les conditions habituelles, gratuitement.

Le restaurant est ouvert tous les midis (fermeture exceptionnelle les mardis jusqu’à fin mars, à l’exception des vacances scolaires zone C).

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