1833
Huile sur papier marouflée sur toile
H. 34,5 cm ; L. 51,5 cm
Fontainebleau, musée national du château, F. 1998.2
Élève du baron Taylor et d’Abel de Pujol à l’école des Beaux-Arts, Pierre-Justin Ouvrié participe au Salon à partir de 1831 où il attire l’attention du roi Louis-Philippe. Son domaine de prédilection est la représentation de villes et de leurs monuments : Venise, Rouen, Naples, Bruges, Amsterdam, Londres et les châteaux de Pau, Chenonceau, Azay-le-Rideau ou encore Fontainebleau. Cette étude marouflée sur toile est antérieure aux compositions historicistes et romantiques du peintre : la cour du Cheval blanc est représentée en 1833, presque vide à l’exception de quelques petites silhouettes qui sillonnent la cour aux tonalités minérales.
Cette peinture donne l’image d’un édifice solitaire, presque abandonné, sous une lumière dorée de fin d’après-midi, éclairage prisé par le peintre. En effet, mai 1833 est l’aube de la renaissance du château de Fontainebleau : six mois plus tard, Eugène Jamin rapporte que « plus de cinq-cents ouvriers furent répartis sur la vaste surface de la royale habitation ». En 1840, la terrasse que l’on voit encore sur le tableau sera remplacée par la galerie des Fresques. De même le vestibule de l’escalier du Fer-à-cheval ouvre sur la cour par une grille qui sera remplacée par la porte vitrée toujours présente aujourd’hui et le pavillon central ne porte pas encore la niche occupée par le buste de François Ier. Seule marque de modernité, flotte au-dessus du pavillon central, le drapeau tricolore que Louis-Philippe arbore fièrement sur les monuments emblématiques de la monarchie française et ce, dès le début du règne.
Expositions
2018-2019, Château de Fontainebleau, Louis-Philippe à Fontainebleau. Le Roi et l’Histoire.
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