Le salon de l’abdication
Ancien salon intérieur de l’Empereur, c’est la première pièce vraiment ornée qui marque, depuis l’antichambre, la progression dans l’appartement. La boiserie blanche, rehaussée de filets d’or, encadre de grands panneaux de brocart cramoisi. La même étoffe recouvre le mobilier en bois doré de ce salon à la cheminée ornée de rinceaux, de rangs de perles, d’abeilles, d’aigles, d’un foudre. C’est sur le petit guéridon au milieu du salon que se joua l’un des grands épisodes de l’Histoire de France : contraint à renoncer au pouvoir sous la pression de ses maréchaux, Napoléon Ier y signa son acte d’abdication, les 4 et 6 avril 1814.
Petite chambre à coucher de l’Empereur
D’abord bibliothèque particulière de l’Empereur, cette pièce fut transformée en petite chambre à coucher sur l’ordre de son occupant. L’Empereur y fit placer le petit lit en fer avec couronnement en bronze doré, et les rideaux verts, couleur de prédilection de l’Empire. Le grand bureau plat en acajou, avec ornements de bronze ciselé et doré par Jacob, permettait à l’Empereur d’alterner, durant ses nuits, courts sommeils et séances de travail. A côté du lit, à droite, une porte dérobée conduit à l’escalier d’acajou que Napoléon empruntait pour descendre dans la bibliothèque de ses Petits Appartements.
Chambre à coucher de l’Empereur
Il s’agit de la pièce la plus importante de l’appartement. Installée dans l’ancien « cabinet à la poudre » de Louis XVI (servant à la toilette), cette chambre d’apparat richement remeublée en 1808, s’orne d’un lit sculpté et doré, flanqué de colonnes avec frontons présentant les figures de la Noblesse et de la Gloire, de l’Abondance et de la Justice. Les portes et les panneaux du lambris sont dorés et ornés de Victoires, rehaussant la prestance de la chambre impériale. C’est pourtant dans cet écrin de son ancienne Majesté que, la nuit du 12 au 13 avril 1814, Napoléon aurait tenté de s’empoisonner suite à son abdication. Secouru, il aurait repris ses sens et, étonné de vivre, se serait exclamé : « Dieu ne le veut pas ! »